A cette occasion, Franck FONTANESI, Directeur du service Économie & Statistiques de la FIEV a participé à la table ronde N°2 – Electrification du parc : thermique for ever ?
L’étude menée par Franck FONTANESI explorait l’évolution probable du parc de véhicules légers en France d’ici 2030, en mettant l’accent sur la rechange. Accompagné de Bernard JULLIEN (Chercheur & Expert automobile) et de François ROUDIER (Directeur communication marchés, PFA) les débats se sont orientés autours des deux facteurs qui influenceront le plus l’évolution du parc automobile : le niveau des immatriculations en volume et la part des véhicules 100% électriques dans les ventes.
En ce qui concerne le niveau des immatriculations pour les véhicules particuliers (VP) et un pour les utilitaires légers (VUL). Le scénario représente le consensus actuel de al plupart des observateurs qui anticipent un marché « flat » de 1,8 millions de VP par an jusqu’en 2030. Le scénario 4 qui apparait très optimiste serait celui qui permettrait de maintenir l’âge moyen du par autour de son niveau actuel grâce à un bon niveau de renouvellement du parc de VP. Les scénarios 2 et 3 établissent un marché qui serait en moyenne de 1.9 millions (scénario 2*) ou 2.0 millions (scénario 3*) de VP par an en moyenne jusqu’en 2030. Ce sont ces hypothèses qui nous semblent les plus probables.
Pour les véhicules électriques, trois scénarios quant à leur vitesse de déploiement ont été envisagés, dans le premier scénario dit de « diffusion lente du VE » la part de marché des VP électriques serait de 30% en 2030, dans le deuxième scénario cette part de marché atteindrait 45% et dans le troisième nous aurions 59% des immatriculations de VE chez les VP en 2030. Ce scénario est celui qui permettrait d’atteindre les objectifs de zéro véhicules thermiques en 2035. En ce qui concerne les VUL nous nous orientons vers un déploiement plus rapide des véhicules électriques résumé par scénario en phase avec le calendrier européen de décarbonation.
En combinant ces hypothèses, le parc VL français en 2030 pourrait être composé de 21 à 24,3 millions de véhicules essence, de 18,5 à 20,6 millions de diesel, et de 4 à 6,5 millions de véhicules électriques. Le parc VP en 2030 est estimé à 40,5 millions d’unités, et celui des VUL de 6,6 millions d’unités.
Quant aux véhicules Crit’Air 2 et plus, entre 37,5% et 43,7% du parc VL pourrait conserver cette classification en 2030, en fonction des tendances du marché. Si le marché du neuf est faible, le taux de détention de véhicules anciens, plus émetteurs de CO2, demeurera élevé.
En conclusion, les discussions animées lors de la table ronde ont mis en lumière les scénarios les plus probables en ce qui concerne l’évolution du parc automobile français d’ici 2030, mettant en avant des options plus dynamiques (2 et 3) pour les immatriculations de véhicules particuliers. Avec un accent croissant sur la mobilité durable, l’adoption accélérée des véhicules électriques, et la nécessité de répondre aux enjeux environnementaux, ces scénarios offrent une vision optimiste tout en soulignant l’importance d’une transition équilibrée vers des parcs automobiles plus durables. L’adoption accrue des véhicules électriques est prometteuse intégrant efficacité énergétique, diversification des carburants et gestion responsable des parcs existants. En résumé, l’optimisme se conjugue à la responsabilité, façonnant ainsi un avenir où la croissance du marché automobile va de pair avec des pratiques respectueuses de l’environnement.
* Scénario 2 : Selon cette hypothèse, le marché des VP atteindrait 1,9 million d’unités en 2024 et maintiendrait ce niveau jusqu’en 2030. Cela implique une croissance modérée mais constante par rapport à la situation actuelle.
*Scénario 3 : Dans cette perspective, le marché des VP augmenterait pour atteindre 2 millions d’unités en 2025, maintenant ce niveau jusqu’en 2030. Cette option suppose une croissance plus soutenue par rapport à l’option 2, reflétant une demande croissante en réponse aux besoins de mobilité de la population.