Dans cette période de transformation, l’industrie automobile doit intensifier ses efforts en matière de développement des compétences et renforcer son attrait pour attirer une nouvelle génération de professionnels, en particulier parmi les jeunes.
Lors de cette journée, la question du recrutement a été abordée à plusieurs reprises, témoignant d’une préoccupation croissante parmi les acteurs de l’industrie. Cette préoccupation a été le sujet d’une table ronde réunissant Claude Cham, président de la Fiev, Alain Roumilhac, président de Manpower France et Sud Europe, ainsi que Luciano Biondo, directeur de Renault ElectriCity. Avec l’avènement de l’électrification dans l’industrie automobile, de nouvelles compétences sont requises. Dans cette optique, la formation est essentielle pour garantir le succès de cette transition.
Selon le président de la Fiev, la transition vers la mobilité électrique a des répercussions sur un effectif estimé entre 30 000 et 40 000 individus. Il souligne l’importance de l’initiation à ces compétences dès l’école primaire, et exprime l’espoir que l’Éducation nationale s’engage dans cette démarche : « Nous entrons dans un monde dans lequel la prévision à très long terme devient difficile et où il nous faut être le plus réactif possible. Pour nous, équipementiers, il faut que nous ayons un maximum de visibilité, souligne Claude Cham. Je suis un fervent défenseur de la compétitivité de notre pays. Je pense que la valeur d’un État, c’est sa formation. Nous avons bien un système de formation général, mais elle ne couvre pas tout. Il y a une réforme de l’apprentissage qui est en cours et je regrette que le sujet n’ait pas été choisi plus tôt. Il faut revoir notre système de formation, qu’elle soit plus fluide pour s’adapter aux changements à venir. »
Devant cette réalité, les entreprises prennent des initiatives pour identifier les compétences nécessaires par elles-mêmes.
Cependant, ce que les grandes entreprises peuvent accomplir n’est pas toujours réalisable pour les petites structures. Parmi les membres de la Fiev, on trouve des petites entreprises qui ne disposent pas nécessairement des moyens pour offrir une formation interne en vue du développement de nouvelles compétences.
« C’est aux syndicats d’accompagner les PME. Dans la métallurgie, nous avons la chance d’avoir un organisme qui fonctionne fort bien, qui s’appelle IUIMM avec lequel nous collaborons étroitement, et puis au sein de la PFA, nous avons une coopération qui nous permet de monter des formations pour ces sociétés” déclare Claude Cham.