Sur ses principaux marchés, l’Allemagne (-4,3 %), la France (-2,9 %), et l’Italie (-6,6 %) sont en baisse alors que les marchés espagnol et anglais progressent respectivement de 3,4 % et 1,7 %. En mai, les voitures 100 % électriques représentaient 13,9 % du marché automobile européen, soit une baisse de 10,8 % par rapport à l’année précédente. L’Allemagne est en partie responsable de cette baisse avec des ventes en chute de 30,6 % ! À l’inverse, celles de la France augmentent de 5,4 % et celles du Royaume-Uni de 6,2 %. Les PHEV subissent également un repli avec une baisse des ventes de 9,6 %, tandis que les véhicules hybrides ont continué d’étendre leur présence, passant de 25 % à plus de 30 % du marché, soutenus par les marchés français (+38 %) et espagnol (+25 %). La part combinée des voitures essence et diesel est tombée à 46,7 %, contre 50 % en 2023, représentant désormais moins de la moitié du marché. À noter qu’au cumul de l’année, le marché européen progresse de 4,6 % avec plus de 5,5 millions de VP immatriculés, et que les ventes de BEV restent en hausse de 2,1 %.
Du côté des constructeurs, le mois de mai a profité au groupe Volkswagen (+1,8 %) et Toyota (+8,2 %), alors que les groupes Stellantis (-8,7 %), Renault (-3,3 %), Hyundai (-4,9 %) et BMW (-12,7 %) sont en baisse. À noter que Tesla poursuit sa chute de début d’année avec des ventes en repli de 35,9 % en mai. SAIC Motor avec sa marque MG poursuit sa croissance et affiche ainsi une hausse de 21,6 % depuis le début de l’année.
Mais le marché automobile européen pourrait être bouleversé par la mise en place de nouveaux droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois. Ainsi, la Commission européenne prévoit d’augmenter les droits de douane sur les véhicules fabriqués dans les usines chinoises. Le fabricant chinois BYD se verrait appliquer des droits de douane de 17,4 %, 20 % pour Geely et 38,1 % pour SAIC avec la marque MG. Ces montants diffèrent selon les subventions publiques perçues dans le pays. À ces droits de douane s’ajoutent ceux de 10 % déjà appliqués sur l’ensemble des véhicules neufs. Pour les autres constructeurs, un droit moyen de 21 % devrait s’appliquer à ceux qui décident de coopérer et 38,1 % pour les autres.