Dans cette interview, le président de la FIEV exprime un fort soutien envers la réindustrialisation de la France. Il souligne l’importance de renouer avec l’industrie pour des raisons de souveraineté et de compétitivité, mais il insiste sur la nécessité de redéfinir les axes de développement industriel pour l’avenir, évitant de simplement reproduire les schémas passés. Pour Claude Cham « La compétitivité reste fondamentale dans une économie ouverte »
Il met en avant plusieurs axes clés : la préservation de l’avantage compétitif de l’électricité nucléaire, la relocalisation de la fabrication des batteries pour les véhicules électriques, la transition énergétique pour réduire l’empreinte carbone des industries, ainsi que l’impératif de moderniser les processus industriels via la robotisation.
Cependant, il souligne un retard de la France en matière de robotisation par rapport à ses concurrents, ce qui est crucial pour augmenter la productivité et la rentabilité. Il évoque également l’importance croissante de l’industrie de la donnée dans le paysage industriel.
Concernant les sous-traitants, il estime qu’ils pourraient être attirés par les constructeurs relocalisés, notamment avec la stratégie du « just in time ». Cependant, il souligne que les groupes industriels ne quitteront pas nécessairement les pays favorables à la mobilité, et que l’Europe, en tant que marché mature, ne s’inscrit pas dans cette logique.
Claude Cham aborde les enjeux de compétitivité internationale, mentionnant le programme « France 2030 » qui, selon lui, nécessite un soutien accru pour rivaliser avec des programmes tels que l’IRA aux États-Unis. Il pointe également des faiblesses fiscales en France, notamment la taxe sur la production, qui pourraient dissuader les investissements des groupes mondiaux.
En dépit de ces défis, le président Cham demeure optimiste tout en étant réaliste. Il insiste sur la nécessité d’investir dans le développement industriel et préconise un partenariat public-privé. Il souligne également la nécessité de réduire la dette nationale pour soutenir cette ambition de réindustrialisation, affirmant que la compétitivité restera un élément clé pour y parvenir dans un paysage économique mondial ouvert et interdépendant.
Retrouvez le témoignage de Claude Cham à travers cet article