Claude Cham, président de la FIEV, souligne l’importance de la compétitivité dans une économie mondialisée pour la réindustrialisation de la France. Il soutient les efforts politiques en faveur de la réindustrialisation, en reconnaissant le rôle crucial de la souveraineté économique, mis en lumière par la crise sanitaire.
Il met en avant plusieurs axes stratégiques pour le futur industriel français. Tout d’abord, il souligne l’avantage compétitif de l’électricité nucléaire française, moins coûteuse et respectueuse de l’environnement, et met l’accent sur la nécessité de relocaliser la fabrication des batteries pour les véhicules électriques, bien que la dépendance aux matières premières chinoises reste un défi majeur. « Nous ne devons pas lâcher l’avantage compétitif de notre électricité issue du nucléaire, moins onéreuse et décarbonée » souligne-t-il.
De plus, il insiste sur la transition énergétique et la nécessité de moderniser les processus industriels en se relocalisant, et en adoptant la robotisation pour améliorer la productivité et la rentabilité. En outre, Claude Cham souligne l’importance de l’industrie de la connaissance, c’est-à-dire l’utilisation de données dans les processus industriels.
Interrogé sur la possibilité que les sous-traitants soient absorbés par des constructeurs relocalisés, il reconnaît cette éventualité, notamment dans le contexte du « just in time ». Cependant, il estime que les industriels ne quitteront pas forcément les pays ouverts à la mobilité. Il met également en avant les défis que la France doit relever pour attirer ces grands groupes mondiaux, notamment en termes d’infrastructures, de fiscalité et de compétitivité par rapport à d’autres pays. « Nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir dans cette compétition qui restera internationale face à nos concurrents qui avancent rapidement. »
En dépit des défis importants, Cham reste optimiste mais réaliste. Il souligne que la compétitivité demeurera un élément crucial pour la réussite de la réindustrialisation. Il appelle à des investissements, tout en encourageant un partenariat public-privé et la nécessité pour la France de réduire sa dette pour soutenir cette ambition.