Si l’on observe un léger tassement du rythme de croissance par rapport aux trimestres précédents, il convient de noter que la performance du marché français reste supérieure à celle de l’ensemble du marché européen et plus encore du marché mondial. Selon le WSTS, l’organisation de référence pour les statistiques du marché des semiconducteurs dans le monde, le marché européen a bénéficié d’une croissance de 3,1% en dollar au premier trimestre, alors que dans le même temps la croissance du marché français évaluée en dollar par Acsiel a été de 7,6% (compte tenu d’un écart d’environ 5 points de pourcentage dû à l’évolution des taux de change €/$ entre T4 2022 et T1 2023). Le marché mondial a pour sa part reculé de 8,7% au premier trimestre en dollar.
La surperformance du marché français s’explique surtout par le poids prédominant des segments industriel et automobile qui représentent respectivement 40% et 32% du total alors que ces segments sont structurellement en croissance soutenue, ainsi que par la dynamique des marchés aéronautique/spatial/défense et smart card. Tiré par ces segments, l’indice du marché en moyenne annuelle glissante est en hausse régulière depuis deux ans (voir graphique).
Le marché mondial des semiconducteurs n’est pas homogène. Le recul des marchés asiatiques est totalement décorrélé des tendances persistantes du marché français. La baisse des ventes mondiales de PC et de smartphones est à l’origine de la forte baisse du marché chinois des semiconducteurs alors que l’activité reste soutenue en France dans l’automobile et l’industriel.
Cette configuration conduit logiquement Acsiel à souligner que la détente observée sur certains marchés mondiaux des puces électroniques n’est pas précisément à l’ordre du jour en France, en tout cas pas d’une amplitude comparable. Cependant, on observe des niveaux de stocks assez élevés qui pourraient entraîner des déstockages et une baisse de la demande dans les mois à venir.
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