Si la tendance au ralentissement est perceptible depuis le début de l’année 2023, la croissance est encore de 10% sur les 9 premiers mois en comparaison avec 2022 pour le marché total (soit +9% pour les ventes directes au client final et +13% pour les ventes à la distribution).
Après trois trimestres consécutifs de baisse, l’indice d’Acsiel du marché français en moyenne mobile annuelle fléchit légèrement, mettant ainsi un terme à une croissance continue de dix trimestres mais son niveau reste historiquement très élevé (cf. graphique).
La baisse séquentielle du marché au troisième trimestre est principalement due aux ventes directes aux segments automobile, industriel (entrainant un fort recul des ventes de circuits analogiques) et informatique/grand public, ainsi qu’aux ventes à la distribution. En revanche, le segment smart card a connu une croissance modérée et le segment aéronautique/spatial/défense a bénéficié d’une croissance particulièrement dynamique pour le deuxième trimestre consécutif. Les ventes directes par familles de produits ont presque toutes été orientées à la baisse, à l’exception de la logique MOS qui a vu une légère croissance. En baisse de 13% à l’instar du marché total, la distribution a représenté 40% des ventes de semiconducteurs en France comme au deuxième trimestre, un record historique.
La baisse du marché reflète un ajustement de la demande alors que le niveau des stocks reste élevé chez certains clients, y compris des sous-traitants. Conséquence positive, cette conjoncture a permis une diminution des délais de livraison. Le segment industriel, épargné jusqu’au deuxième trimestre par sa fragmentation et sa dynamique propre, connait aujourd’hui un essoufflement certain. Pour l’automobile, on assiste à un rééquilibrage après plus d’un an de forte croissance de la demande sur un marché qui avait été marqué par un rebond de la production et une pénurie de composants dans la période post-covid.
Cependant, Acsiel tient à souligner que la situation actuelle ne doit pas conduire à céder au pessimisme. A court terme nous notons un fort rebond des commandes, tout particulièrement dans les microcontrôleurs mais aussi dans les circuits logiques MOS, les discrets et les capteurs/actuateurs. A plus long terme, les fondamentaux de la croissance ne sont pas remis en cause pour les deux segments qui constituent les deux principaux piliers du marché français des semiconducteurs, à savoir l’automobile et l’industriel.
Evolution par trimestre du marché français depuis 2010,
en indice, en moyenne mobile annuelle
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