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Passer à l’électrique ou privilégier l’entretien durable, le sujet divise l’Europe : Enquête Ipsos.Digital pour le salon EQUIP AUTO

71% des citoyens de 4 pays européens favorables à ce que les véhicules éco-entretenus soient autorisés à circuler sans restriction dans les grandes agglomérations.


Passer à l’électrique ou privilégier l’entretien durable, le sujet divise en Europe, selon une enquête EQUIP AUTO Paris/Ipsos.

Alors que se déroule actuellement la Paris Automotive Week (*), le salon EQUIP AUTO Paris révèle, dans une étude (**) menée en partenariat avec Ipsos via la plateforme Ipsos.Digital, l’opinion des citoyens face à la transition énergétique, dans 4 pays majeurs du continent européen.

Les citoyens des 4 pays les plus équipés en Royaume automobiles (France, Allemagne, Uni, Italie) ont été interrogés sur leurs choix liés à l’achat et l’usage de l’automobile, ainsi que sur les politiques publiques mises en œuvre, dans le contexte du dérèglement climatique.

L’acquisition d’un véhicule électrique ne va toujours pas de soi. L’efficacité des mesures d’accompagnement à l’acquisition est unanimement critiquée ce qui éclaire l’annonce par le président de la République Emmanuel Macron, lundi 17 octobre, d’une hausse du bonus écologique à 7 000€ (sous conditions de revenus).

L’interdiction des moteurs thermiques en 2035 divise les citoyens des 4 pays, jugée particulièrement problématique par les Français.

L’usage et la maintenance  de l’automobile révèlent une prise de conscience e en faveur de l’entretien écologique et durable, ainsi que le souhait d’autoriser les véhicules écologiquement entretenus à circuler dans les grandes agglomérations. Le rétrofit des véhicules thermiques vers l’électrique est un sujet émergent.

(*)La Paris Automotive Week réunit le Mondial de l’Automobile et le salon EQUIP AUTO Paris, du 17 au 23 octobre, à Paris Expo Porte de Versailles.

(**) Enquête Ipsos.Digital pour EQUIP’AUTO menée du 22 au 23 septembre 2022 auprès de 1200 personnes interrogée s en Allemagne, en France, en Italie et au Royaume-Uni.

 

LE FUTUR DE L’AUTOMOBILE DANS LE CONTEXTE DU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE

Mesures ciblant les véhicules thermiques et favorisant la transition énergétique : des positions tranchées

▪ 82% de l’échantillon des 4 pays est équipé d’une motorisation thermique conventionnelle, dont 33% gazole et 49% essence ;

▪ 11% étant détenteurs d’hybrides avec ou sans prise ou de véhicules électriques ;

▪ le solde soit 7% se répartit entre bio-éthanol, gaz, GPL et hydrogène.

Restreindre les véhicules thermiques dans les ZFE

62% en moyenne des répondants sont en accord avec les restrictions progressives de circulation des véhicules thermiques, en particulier des voitures et utilitaires diesel, dans les zones à faibles émissions (ZFE) au sein des grandes agglomérations (vignettes écologique/péages urbains…), mais la France et l’Allemagne sont divisées (50%), L’Italie (76%) et le Royaume-Uni (70%) étant plus en accord.

Interdire les moteurs thermiques en 2035 : « oui » pour seulement 2 Français sur 5

▪ L’adhésion est très disparate selon les pays.

▪ La décision d’interdire les moteurs thermiques dans l’Union Européenne en 2035 rencontre les suffrages de 50% dans les quatre pays de l’enquête, avec 65% au Royaume-Uni, 63% en Italie, mais 49% en Allemagne et 39% en France.

Encourager le véhicule électrique

En ce qui concerne le véhicule électrique, 63% en moyenne des enquêtés sont favorables à l’encouragement actuel des pouvoirs publics à l’acquisition d’un véhicule électrique (notamment les primes à la conversion qui favorisent l’achat des véhicules à émissions de CO2 faibles ou nulles -dont 77% des Italiens, 65% des Britanniques, 59% des Allemands et 54% des Français).

Mais seulement 38% estiment que les pouvoirs publics accompagnent efficacement la transition du parc automobile circulant vers l’électrique, le score le plus faible étant en France (28%), contre 46% en Italie. 41% au Royaume-Uni, 36% en Allemagne. Les deux mesures incitatives prioritaires des pouvoirs publics pour accélérer le développement du véhicule électrique seraient des primes à l’acquisition plus élevées pour 62% en moyenne, un réseau de bornes de recharge plus dense pour 61% (notamment en Allemagne, 68%), et un encadrement des prix de l’énergie pour 50%.

Le prochain véhicule sera-t-il électrique ?

Concrètement à l’égard de leur prochain véhicule neuf, 43% en moyenne répondent qu’il sera électrique, 62% en Italie, 48% au Royaume-Uni, 38% en Allemagne, et… 25% en France. A l’échéance de dix ans, 19% envisagent l’achat d’un véhicule électrique neuf (11% en Allemagne, 20% en France, 22% au Royaume-Uni, et 28% en Italie, avec une moyenne de 25% qui déclare ne pas savoir).

Ces résultats s’expliquent notamment par le fait qu’il existe d’autres choix alternatifs à l’électrique, 27% envisageant d’acquérir un véhicule neuf à énergie autre qu’un véhicule 100% électrique (par exemple un véhicule GPL, hybride ou roulant au super éthanol…), notamment en Italie (41%) et en France (34%).

Mesures générales destinées à lutter contre le dérèglement climatique : il est jugé difficile de se passer de son véhicule.

Quelles mesures en général destinées à lutter contre le dérèglement climatique les enquêtés trouvent-ils faciles à adopter eux-mêmes ?

Réduire drastiquement le gaspillage alimentaire arrive en 1ère position, avec 78% en moyenne (même score en Italie), 80% des Britanniques, 77% des Français, et 75% des Allemands.

▪ Réduire les vitesses maximales (2ème position) des voitures est jugé facile à adopter par 71% de l’échantillon ; plus des deux tiers des Français (65%) l’estiment également faisable (et 76% des Allemands).

▪ Réduire leur consommation énergétique (3ème position) est jugé facile par 70% de l’échantillon, mais avec le score le plus faible en France (59%) contre 72% au Royaume-Uni.

▪ Favoriser les mobilités douces (4ème position) ne pose pas de problème à 63% en moyenne dans les 4 pays, la France se situant à 56%, le Royaume Uni et l’Italie étant plus enthousiastes (66%).

▪ Réduire la production et la consommation de protéines animales (5ème position) est une solution adoptable pour 58% en moyenne, 64% des Britanniques, 59% des Italiens, 57% des Français, et 54% des Allemands.

▪ Privilégier les transports en commun (6ème position) est trouvé facile par 52% des Français. Cette mesure est jugée facile à adopter par 55% des enquêtés en moyenne, soit 54% des Allemands, 58% des Italiens et 60% des Britanniques.

▪ Réduire les déplacements motorisés arrive en 7ème et dernière position de l’enquête, n’étant jugé facile que par 48% des Français.

Le score est légèrement supérieur en moyenne pour les 4 pays mais n’atteint que 53%, montrant combien il est jugé complexe de se passer de son véhicule.

 

L’ENTRETIEN DES AUTOMOBILES AUJOURD’HUI ET DEMAIN

▪ 58% de l’échantillon déclarent entretenir leur véhicule tous les ans, ou à intervalles réguliers (dont 60% en France) ; 28% à l’occasion du contrôle technique, 6% uniquement en cas de panne, et 8%… jamais.

Entretien écologique & circulation en zones de forte densité

▪ 63% en moyenne se disent sensibles à une proposition de diagnostic écologique ou d’entretien écologique (c’est-à-dire la mise en conformité de leur véhicule par rapport à son niveau de pollution d’origine), dont 54% en Allemagne, 60% au Royaume-Uni, 61% en France, et 76% en Italie.

▪ 59% en moyenne pensent qu’une aide des pouvoirs publics les motiveraient à financer les éventuels travaux qu’un éco-entretien impliquerait, dont 75% en Italie et 51% en Allemagne (57% en France et 55% au RoyaumeUni).

▪ 71% en moyenne seraient favorables à ce que des véhicules écoentretenus soient autorisés à circuler dans les grandes agglomérations (69% en France, 80% en Italie) sans restriction (notamment dans les Zones à Faibles Emissions-mobilité -ZFE-m, en France).

Rétrofit électrique à batterie

▪ La conversion d’un véhicule thermique déjà en circulation vers une motorisation électrique (rétrofit électrique) est connue de 44% de l’échantillon (39% en Allemagne, 44% en France, 46% au Royaume-Uni, 48% en Italie).

▪ 53% se déclarent favorables au rétrofit, dont 65% en Italie, 61% au Royaume-Uni, 44% en France, et 41% en Allemagne.

Les incertitudes portent sur d’éventuelles complications techniques (67% en moyenne), une autonomie inférieure à celle d’une vraie voiture électrique (57%), le vieillissement des autres organes de la voiture (56%), l’absence de réseau d’après-vente (37%), et le fait que le rétrofit ne concerne que les automobiles de plus de cinq ans et les deux roues de plus de trois ans (29%).

Demain, l’hydrogène ?

64% en moyenne disent croire dans le potentiel du véhicule à hydrogène, avec un écart entre l’Allemagne (68%, dont 33% de tout à fait), l’Italie (67%), le Royaume-Uni (64%), et la France avec 56%.

Consultez les résultats

« Cette étude passionnante confirme que si nos concitoyens sont prêts à accepter des changements significatifs dédiés à la transition écologique, ils sont aussi en attente d’un accompagnement à la mesure d’un tel défi. La voiture demeure pour la majorité des sondés un élément central au cœur de leur vie quotidienne et, en France, comme à l’échelon européen, faire évoluer les mentalités et les pratiques implique à la fois information, soutien financier et gestion réaliste du calendrier opérationnel. Un message clair à l’adresse des pouvoirs publics et que nous avons pleinement pris en compte dans la programmation d’EQUIP AUTO Paris 2022 afin de mobiliser l’ensemble de la filière », déclare Philippe Baudin, président d’EQUIP AUTO. « Les résultats de notre enquête illustrent la forte tension que vivent les citoyens européens entre leur volonté d’agir contre le réchauffement climatique et les difficultés qu’ils perçoivent à passer à la voiture électrique. Même s’ils savent qu’il faut agir et sont prêts à adapter un grand nombre de leurs comportements, ils sont encore divisés sur l’interdiction de la vente de véhicule thermique en 2035. Dans ce contexte, l’intérêt pour l’entretien écologique, le concept de retrofit ou encore le véhicule à hydrogène montrent qu’ils sont avides de solutions alternatives qui peuvent aider à résoudre la tension entre vouloir et pouvoir agir pour la décarbonation de leur mobilité », complète Alexandre de Saint-Léon – Directeur Global Automobile et Mobilité, Ipsos.

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