Des perspectives bien sombres, pas de reprise du marché et des volumes toujours au plus bas
Les perspectives 2022 et 2023 inquiètent. La pénurie de composants, les tensions inflationnistes qui perdurent et les effets du confinement chinois vont aggraver une situation déjà bien délicate.
Le niveau des commandes reste bas et la fluctuation génère toujours autant d’incertitude sur la livraison des pièces produites. La situation est difficile à gérer et certains décident de réduire leur production au risque de ne pas livrer.
Pour certains fournisseurs plasturgistes la situation est d’autant plus délicate qu’ils se voient depuis peu perdre des marchés avec le retrait de Renault en Russie et la décision de constructeurs de réintégrer l’injection de pièces plastiques. Pour d’autres encore, la course à l’électrification entraînant la suppression de nombreuses pièces sous capot moteur les oblige à se repositionner sur de nouveaux marchés dans un contexte on ne peut plus difficile.
Les adhérents du GPA accusent en moyenne une baisse d’activité supérieure à 20 % depuis le début de la guerre en Ukraine.
Une prise de conscience urgente
Les plasturgistes automobiles ont le sentiment d’être la « variable d’ajustement » en absorbant une grande partie des coûts.
L’enjeu est désormais de pouvoir tenir sur la durée et de trouver un équilibre économique permettant de mieux répercuter sur les prix de vente. Les faibles volumes ne peuvent compenser les surcoûts de production ni amortir le coût des pièces.
A l’heure des grands défis du secteur, les plasturgistes appellent à une prise de conscience de leurs partenaires, constructeurs et fournisseurs chimistes afin de trouver un équilibre partenarial durable à la hauteur des enjeux. Ils demandent sans attendre une réelle répercussion des coûts, condition de réussite des défis technologiques et économiques qu’ils doivent relever ensemble.
Les discussions engagées par le GPA aux côtés des autres syndicats de fournisseurs pour mettre en place avec Renault et Stellantis des mécanismes d’indexation des coûts doivent nécessairement se poursuivre, les discussions de gré à gré doivent être facilitées et aboutir au plus vite. Le dialogue avec les fournisseurs de matières plastiques doit aussi s’ouvrir.
Comme l’ensemble de la filière automobile, le GPA plaide également en faveur d’un cadre économique renforçant la compétitivité de l’ensemble de la filière automobile.
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