L’hydrogène étant produit par l’électrolyse de l’eau à partir d’électricité renouvelable, les moteurs à combustion peuvent ainsi être considérés comme des groupes motopropulseurs décarbonés au même titre que la propulsion électrique à batterie, qui a clairement la faveur de tous les constructeurs automobiles. Cependant, cette solution de propulsion n’est pas encore abordable et n’est pas encore totalement compatible avec les applications nécessitant une longue autonomie comme les véhicules lourds, les bateaux et les avions, en raison de l’exigence de batteries de grande taille et de poids élevé.
Par rapport à l’électricité, l’utilisation de l’hydrogène comme vecteur énergétique est avantageuse en termes de densité de stockage d’énergie volumétrique et gravimétrique. De plus, cette solution de propulsion à l’hydrogène présente de nombreux avantages par rapport aux véhicules électriques à pile à combustible, notamment en termes de conditionnement, de durabilité, de robustesse face à la qualité de l’hydrogène et de besoin en métaux précieux tels que le platine, le lithium, le cobalt ou le nickel. Cependant, des études et des recherches sont encore nécessaires pour résoudre les problèmes restants liés aux processus de combustion de l’hydrogène, au post-traitement et à la sécurité.
Après la première journée de conférence sur l’injection et la combustion de l’hydrogène dans les moteurs organisée en mai 2022, qui a tout de même réuni 170 participants, le laboratoire Prisme de l’université d’Orléans et la SIA organisent conjointement une deuxième journée de conférence le 30 mars 2023 à Orléans portant sur le fonctionnement, le contrôle et l’intégration du moteur à hydrogène sur le véhicule. Cet événement sera l’occasion d’exposer des matériels moteurs et véhicules et de rencontrer les plus grands spécialistes de ce domaine, issus de l’industrie automobile, des équipementiers associés, de l’industrie des énergies alternatives, et des représentants des grands laboratoires de recherche et des universités.